Respire Tu as le feu dans tes jambes Respire Tu as le ventre qui tremble Respire Y'a de la vie, me semble Respire, respire
C'est une histoire banale Éclairée au fanal Tu n'avais pas prévu Qu'elle te mettrait à nu Un vécu au service Un goût du sacrifice Et dans la bouche, amer Le regret de n'pas faire
Tu crois que c'est trop tard Qu'il n'y a plus d'espoir Que la danse de Saint Jean C'était d'un autre temps Bien droite sur tes béquilles Le couloir te défie Tu t'aides de tes mains Pour mieux marcher sans freins
Doux mouvement qui te berce Douleurs qui te transpercent Au rythme de ton cœur Vacillant mais vainqueur Autour de toi s'agitent Des ombres qui t'invitent À lâcher le combat Elles ne gagneront pas
Le rouge au front te monte Franchit le mur de honte Un vrai sourire te vient Un clin d’œil au destin Et ton regard les vrille Toutes celles qui renient Leur beau destin de femme Et leur retour de flamme
Respire Nous marcherons ensemble Respire Main dans ta main qui tremble Respire Et que ma vie de cendres T'inspire, t'inspire.
Paroles et Musique: Sabine Colnot Harmonisation, Arrangement et Accompagnement: Gabriel Núñez
Entre Lame et Lamelle, Concert à Romainville du 23 mars 2019
Dans la vraie vie, je suis chercheuse en biologie. Ce que je préfère, c’est passer du temps au microscope à regarder les cellules dans leur tissu d’origine. Pour ça, on coupe des tranches très fines d’organes sains ou malades. On les place sur une lame de verre, que l’on recouvre d’une lamelle, après avoir coloré les cellules et leur noyau. Et on observe ce qui fonctionne ou ce qui dysfonctionne…
Pourchères, le 6 juillet 2018.
« Chiche! » Spectacle de fin de stage d’écriture de chansons.
Sur une idée d’Anne Sylvestre,
Arrangements/Accompagnement Piano: Emmanuel Le Poulichet
Te souviens-tu de cette fugue?
Il y a longtemps
Tes 9 ans de solitude
Allaient peinant,
Tu voulais t’ouvrir sur le monde
En hésitant
Chaque heure, minute ou seconde
Comptait pourtant.
Tu avais pris pour habitude
Chemin faisant
D’être une parenthèse qu’on élude
En frémissant,
Fillette oubliée qu’on abuse
Mais si enfant
Fillette révoltée qui refuse
La loi des grands.
Dans sa tour isolée princesse
Se déguisant
S’était fait une promesse
De prince charmant,
Par un beau matin de novembre
Et de grand vent
Tu t’es réveillée dans ta chambre
En soupirant___
Tu t’es habillée en silence
Sans faire de bruit
As tâtonné pour que danse
L’âme de la nuit,
As mis ta plus belle jupe
Un pull tout neuf qui t’allait bien
Être belle sans être dupe
Ce serait trop bien.
Tu voulais que la porte s’ouvre
Sur un monde nouveau
Et tu voulais qu’il te découvre
Le sac au dos,
Tu voulais connaître l’amour
Tu voulais jouer avec le vent
Tu voulais la lumière du jour
Et la nuit rêver dans les champs.
Alors tu as ouvert la porte
Tu as eu froid
Faisait trop noir pour que tu sortes
Bien trop pour toi,
T’es souvenue que t’étais petite
T’avais 9 ans
Un peu trop tôt pour que tu quittes
Ta Maman.
Tu es remontée dans ta chambre
Ton cœur pleurait
Il ne fallait pas que tu trembles
Ils le verraient,
Tu as ravalé tes larmes
Remis ta jupe dans le placard
Ton cœur n’était plus que vacarme
C’était trop tard.
Au réveil t’es devenue muette
Et dure dedans
Bagarreuse pour pas qu’on t’embête
C’est rassurant…
Alors maintenant que t’es prête
T’as pris ton temps
Montre-leur, le bonheur s’apprête
S’installe en dedans.