Fugue

 

Te souviens-tu de cette fugue?
Il y a longtemps
Tes 9 ans de solitude
Allaient peinant,
Tu voulais t’ouvrir sur le monde
En hésitant
Chaque heure, minute ou seconde
Comptait pourtant.

Tu avais pris pour habitude
Chemin faisant
D’être une parenthèse qu’on élude
En frémissant,
Fillette oubliée qu’on abuse
Mais si enfant
Fillette révoltée qui refuse
La loi des grands.

Dans sa tour isolée princesse
Se déguisant
S’était fait une promesse
De prince charmant,
Par un beau matin de novembre
Et de grand vent
Tu t’es réveillée dans ta chambre
En soupirant___

Tu t’es habillée en silence
Sans faire de bruit
As tâtonné pour que danse
L’âme de la nuit,
As mis ta plus belle jupe
Un pull tout neuf qui t’allait bien
Être belle sans être dupe
Ce serait trop bien.

Tu voulais que la porte s’ouvre
Sur un monde nouveau
Et tu voulais qu’il te découvre
Le sac au dos,
Tu voulais connaître l’amour
Tu voulais jouer avec le vent
Tu voulais la lumière du jour
Et la nuit rêver dans les champs.

Alors tu as ouvert la porte
Tu as eu froid
Faisait trop noir pour que tu sortes
Bien trop pour toi,
T’es souvenue que t’étais petite
T’avais 9 ans
Un peu trop tôt pour que tu quittes
Ta Maman.

Tu es remontée dans ta chambre
Ton cœur pleurait
Il ne fallait pas que tu trembles
Ils le verraient,
Tu as ravalé tes larmes
Remis ta jupe dans le placard
Ton cœur n’était plus que vacarme
C’était trop tard.

Au réveil t’es devenue muette
Et dure dedans
Bagarreuse pour pas qu’on t’embête
C’est rassurant…

Alors maintenant que t’es prête
T’as pris ton temps
Montre-leur, le bonheur s’apprête
S’installe en dedans.

Te souviens-tu de cette fugue
Il y a longtemps…

Être une femme libre

Je suis femme entière et animale, de chair et de sang, aux formes et au cœur généreux.
Je suis mère imparfaite de trois jeunes adultes tout aussi imparfaits. Une mère toujours aimante… parfois attentionnée, parfois indigne.
Je suis « chef » comme diraient mes proches, parce que j’ai souvent des envies impérieuses qui me dominent.
Je suis chercheuse, tellement tellement chercheuse, parce que curieuse, intuitive et joueuse par nature, rêveuse d’une vie meilleure, et pratiquant le doute comme ligne de conduite.
Je suis flemmarde et fonceuse, lente et rapide, gauchère et maladroite, sensible avec un caractère de cochon, intelligente parfois, mais me laissant souvent dominer par les sentiments, incapable d’avoir les pieds sur terre tout en étant pragmatique. Cherchez les incohérences!!!
J’aime les paysages (é)mouvants, la montagne et la mer, les fleurs des champs. J’aime les mots. J’aime le vent jouant dans mes cheveux. J’aime le soleil qui effleure. J’aime la pluie quand elle lave. J’aime nager sous l’eau dans la mer et voir mes bulles d’air remonter à la surface. J’aime chanter à vélo. J’aime le Paris du petit matin, quand il est gris rosé. Les nuits d’été dans notre caravane, j’aime les passer pelotonnée dans tes bras aimés, et regarder, deviner, écouter, sentir au dehors les arbres bouger et les feuilles murmurer. J’aime les étoiles filantes et la lune en croissant.
J’aime le ciel et la terre.
Et je vous aime, vous tous qui accompagnez mes pas hésitants sur un sol incroyablement mouvant.
J’aime vivre libre.

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